Une délégation monégasque a participé au dialogue de haut niveau consacré à l’initiative des Nations Unies en faveur de systèmes d’alerte précoce en cas de risque climatique pour tous et annonce le soutien financier du Gouvernement Princier dans ce domaine.

Les catastrophes liées aux conditions météorologiques ont augmenté au cours des 50 dernières années, causant des dommages économiques croissants. En revanche, les nations Unies soulignent que les systèmes d’alerte précoce ont permis une diminution considérable des décès.

Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations Unies, 11 778 catastrophes  imputables à des aléas météorologiques, climatiques et hydrologiques ont été enregistré entre 1970 et 2021, causant la mort d’un peu plus de 2 millions de personnes et des pertes économiques estimées à 4 300 milliards de dollars. D’après un rapport publié par l’OMM il y a deux ans, le monde enregistrait plus de 50 000 décès de ce type chaque année entre 1970 et 2019, toutefois, l’amélioration des alertes précoces et la gestion coordonnée des catastrophes ont permis de réduire le nombre de victimes. Dans sa mise à jour de ce rapport, l’OMM a déclaré récemment que 22 608 décès avaient été enregistrés dans le monde en 2020 et 2021 combinés.

Alors même que le GIEC confirme l’accélération et l’intensification des événements météorologiques extrêmes, les Nations Unies lancent un plan qui prévoit que toutes les nations disposent d’un système d’alerte précoce en cas de catastrophe d’ici fin 2027. Cet objectif ambitieux s’inscrit pleinement dans le cadre des efforts d’adaptation aux changements climatiques.

L’approbation de ce plan a figuré parmi les principales priorités stratégiques de la réunion qui s’est tenue à partir d’aujourd’hui à Genève en ouverture du 19ème Congrès de l’Organisation Météorologique Mondiale (22 mai – 2 juin 2023), institution spécialisée des Nations Unies œuvrant à la normalisation et à l’échange international des mesures et données météorologiques, notamment aux fins de veille et de prévisions.

Une délégation monégasque a participé au dialogue de haut niveau consacré à cette initiative des Nations Unies lancée par le Secrétaire Général des Nations Unies en 2022, qui vise à ce que chaque être humain sur la planète soit couvert par un système d’alerte précoce d’ici 5 ans. À ce jour, seulement la moitié des pays ont mis en place de tels systèmes.

A cette occasion, S.E. Mme Carole LANTERI, Ambassadeur et Représentant Permanent de la Principauté de Monaco auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, a annoncé l’intention du Gouvernement Princier de soutenir l’initiative CREWS sur les systèmes d’alerte précoce aux risques climatiques (Climate Risk and Early Warning Systems) pour les quatre prochaines années (2024-2027).

CREWS a pour vocation de soutenir le développement de systèmes d’alerte précoce dans les pays les moins avancés (PMA) et les petits États insulaires en développement (PEID). Ce mécanisme est mis en œuvre par trois partenaires opérationnels : l’Organisation Météorologique Mondiale, le Dispositif mondial pour la réduction des risques de catastrophes et le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophes.

Cette contribution s’inscrira dans le cadre du financement climatique international de la Principauté, dont les montants sont en constante augmentation depuis 2015, avec une attention particulière portée aux projets d’adaptation au bénéfice des populations les plus vulnérables. Elle viendra ainsi renforcer les efforts du Gouvernement Princier en faveur de l’aide publique au développement.

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Source: ONU, OMM, Département de la Communication du Gouvernement Princier de la Principauté de Monaco