Une étude Invesco Global Sovereign Asset Management 2022 montrait qu’au cours des cinq dernières années, une augmentation rapide de l’adoption de l’ESG par les banques centrales et les fonds souverains s’est opérée. En 2017, seulement 11% des banques centrales et 46% des fonds souverains avaient mis en place une politique ESG, tandis qu’en 2022, ce nombre s’élevait respectivement à 47% et 75%.

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ESG fonds Souverains

Pour réaliser son étude, Invesco a interrogé 139 directeurs d’investissements, responsables de classes d’actifs et gestionnaires de portefeuilles seniors de 81 fonds souverains et 58 banques centrales, gérant au total 22.600 milliards d’euros d’actifs. Les grands fonds de pension publics ont également été inclus “parce qu’ils sont tous des investisseurs à long terme”, selon Rod Ringrow, responsable des institutions chez Invesco Londres.

L’étude d’Invesco a d’abord révélé des variations régionales dans l’adoption de la politique ESG, avec 77% des fonds souverains et des banques centrales occidentaux ayant une politique ESG, suivis par l’Asie à 68%, le Moyen-Orient à 55% et les marchés émergents à 30%.

A Monaco, le Fonds de Réserve Constitutionnel – FRC – qui s’apparente de plus en plus à un Fonds Souverain de part les thèses d’investissement qu’il privilégie de par sa thèse d’investissement, est passé a déjà plus de la moitié de ses actifs liquides, soit 2.5 milliards d’euros, investis dans des placements durables. Comme le rappelle, le Conseiller de Gouvernement – Ministre des Finances et de l’Économie, Jean Castellini, l’objectif est d’atteindre un jour les 100%.

En matière d’ESG, la stratégie du FRC a d’abord été de se positionner sur le pilier E de l’environnement, afin d’accompagner la vision et les objectifs durables du Souverain, en termes de protection de la planète et plus particulièrement d’économie bleue, afin de promouvoir et d’assurer la protection de l’écosystème aquatique.

Mais le FRC exprime également une réelle volonté de s’ancrer dans la thématique S, le social puisque par essence, il a pour vocation de pérenniser un modèle social et économique durable.

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L’étude d’Invesco note 3 grandes tendances qui seraient au cœur de l’adoption des politiques durables des banques centrales et des fonds souverains et que l’on retrouve également dans la gestion du FRC :

la gestion externe, la science des données et l’investissement à impact.

-L’augmentation des volumes de transactions pousse les fonds souverains à recourir davantage à des gestionnaires externes, en particulier sur les marchés privés. Les partenariats avec des gestionnaires externes sont utilisés pour aider à intégrer l’ESG, à gérer l’exposition au bêta et le risque de change ce qui est tout à fait le cas du FRC

– La science des données et particulièrement l’intelligence artificielle est considérée comme une solution pour générer d’avantage d’alpha et optimiser les portefeuilles.

« Nous avons consté que les gestionnaires externes jouent un rôle croissant pour aider les fonds souverains à atteindre leurs objectifs sur les marchés privés et que les partenariats avec les gestionnaires d’actifs deviennent de plus en plus importants, les investisseurs recherchant une assistance dans des domaines tels que la gestion du bêta. Notre étude présente la manière dont les fonds souverains exploitent la puissance de la science des données et de l’intelligence artificielle pour générer de l’alpha à grande échelle et améliorer l’efficacité des portefeuilles. »

Rod Ringrow, responsable des institutions chez Invesco Londres.

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-L’intégration ESG continue d’augmenter, avec un accent croissant sur la réalisation d’objectifs mesurables. Cela contribue à accroître l’utilisation de l’investissement à impact, qui est considéré comme un moyen pour les États souverains d’aider à financer la transition vers une énergie à faible émission de carbone. L’invasion de l’Ukraine a mis en évidence les limites de la mise en œuvre de l’ESG via des stratégies passives et a conduit à une concentration accrue sur l’investissement actif.

«Nous voyons que les investisseurs souverains se concentrent de plus en plus sur l’obtention de résultats mesurables qui peuvent être suivis dans le temps, ce qui contribue à stimuler l’utilisation de stratégies d’impact. Dans cette étude, il a également été question de la manière dont l’invasion de l’Ukraine par la Russie a mis en lumière certains des défis liés à l’investissement passif, ce qui, pour certains investisseurs, a conduit à un regain d’intérêt pour la gestion active afin d’atteindre les objectifs ESG. »

Rod Ringrow, responsable des institutions chez Invesco Londres.

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Le FRC a notamment abordé l’investissement durable au travers d’ETF ESG pour la partie gérée passivement, puis diversifié dans des fonds thématiques ESG variés, avant de se tourner vers les fonds à impact. Pour un investisseur comme le FRC, les fonds d’impact représentent un outil adapté d’observation et de mesure de la transformation qui peut s’opérer sur des cibles données, qu’il s’agisse d’équité, d’éducation ou de précarité dans certaines zones géographiques ou secteurs.

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Article: Joana Foglia