Plus de 2.000 délégués venant du monde entier sont attendus pour la réunion des conférences des parties aux conventions de Bâle, de Rotterdam et de Stockholm (COP BRS) qui se tient à Genève du 1er au 12 mai afin d’élaborer des lignes directrices techniques sur la gestion des produits et déchets chimiques.

En 2022, le monde a franchi la frontière planétaire de la pollution environnementale, qui menace la stabilité de la vie et des écosystèmes dans le monde. Les déchets plastiques ont augmenté rapidement, doublant au cours des vingt dernières années, alors que seulement 9% sont recyclés dans le monde. Rien qu’en 2019, le monde a généré 53,6 mégatonnes de déchets électroniques et électriques (e-déchets), dont seulement 17% ont été enregistrés comme collectés et recyclés. Jusqu’à 33% des sols sont dégradés et l’utilisation de pesticides dangereux ont des effets néfastes sur tous les écosystèmes, y compris les sols. Ces produits chimiques et ces déchets dangereux persistent dans l’environnement et dans les organismes, créant un long héritage de pollution qui affecte la santé, la nature, la faune et le climat.

Les réunions des conférences des parties aux conventions de Bâle, de Rotterdam et de Stockholm – COP BRS – qui se tiennent à Genève du 1er au 12 mai sont organisées sur le thème « Accélérer l’action : Objectifs pour une gestion rationnelle des produits chimiques et des déchets » visant à réduire les déchets dangereux, à éliminer les polluants organiques persistants et à contrôler le commerce et trafic illégal de produits chimiques et de déchets toxiques.

Les délégués étudieront notamment l’inscription de nouvelles substances chimiques, jugées très préoccupantes pour la santé humaine et l’environnement, en vue de leur élimination dans le cadre de la Convention de Stockholm, de la soumission de substances chimiques et de pesticides supplémentaires à la procédure de consentement préalable en connaissance de cause ou encore à l’examen d’une proposition d’amendement concernant le processus d’inscription dans le cadre de la Convention de Rotterdam.

« Une action multilatérale décisive est essentielle pour faire face à la triple crise planétaire du changement climatique, de la perte de la biodiversité et de la pollution. De l’élaboration de normes de gestion des déchets plastiques à un meilleur contrôle du commerce des produits chimiques dangereux, les décisions qui seront prises lors des prochaines COP auront un impact profond sur la gestion mondiale des produits chimiques et des déchets. L’UE reste déterminée à montrer la voie sur ces sujets critiques, en contribuant aux travaux sur la mise en place d’un panel scientifique et politique dédié. En travaillant ensemble au niveau international, nous pouvons assurer un avenir plus sûr et circulaire pour nous tous. »

Virginijus Sinkevičius, commissaire à l’environnement, aux océans et à la pêche

Enfin, ces réunions de la COP BRS permettront d’élaborer des lignes directrices techniques sur la gestion écologiquement rationnelle des déchets plastiques, des déchets de POP (polluants organiques persistants) et des déchets électroniques dans le cadre de la convention de Bâle :

La Convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause (PIC) applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l’objet d’un commerce international est administrée conjointement par la FAO et le PNUE. La 11ème réunion de la conférence des parties à la Convention de Rotterdam (RC COP-11) examinera l’inscription de quatre pesticides, de deux préparations pesticides extrêmement dangereuses et d’un produit chimique industriel à l’annexe III de la convention.

La Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination est l’accord environnemental international le plus complet sur les déchets dangereux et autres déchets. Son objectif principal est de protéger la santé humaine et l’environnement contre les effets néfastes des déchets dangereux et autres déchets. La 16ème réunion de la conférence des parties à la Convention de Bâle examinera la possibilité d’adopter des directives techniques pour la gestion écologiquement rationnelle des déchets plastiques, ainsi que des déchets contenant des polluants organiques persistants ou contaminés par ceux-ci.

La Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants est un traité mondial visant à protéger la santé humaine et l’environnement contre les produits chimiques qui restent intacts dans l’environnement pendant de longues périodes. C’est le seul traité des trois qui élimine ou restreint la production et l’utilisation de produits chimiques.

S’exprimant lors de la séance d’ouverture des BRS COPs, Rolph Payet, Secrétaire exécutif des trois conventions, a souligné « qu’il est impératif que la communauté internationale, les donateurs et les institutions de financement accélèrent leur action pour aider les Parties à atteindre ces objectifs».

Source: UN