Le Fonds vert pour le climat (GCF) a publié son rapport d’avancement du GCF-1, qui met en évidence les progrès réalisés dans le financement de projets à fort impact climatique au cours de la période 2020-2023 (appelée «GCF-1»).
Le financement des actions climat des pays en développement par les pays industrialisés est un enjeu majeur des négociations de la CCNUCC et ce, depuis de nombreuses années. Il constitue le « nerf de la guerre » de ces négociations et est indispensable pour rétablir la confiance entre les pays du Nord et les pays du Sud. Il joue également un rôle crucial dans le renforcement de l’ambition des pays en développement.
Dans ce cadre, le GCF a été créé par l’Accord de Copenhague adopté dans le cadre de la Convention Climat (CCNUCC) au terme de la COP-15 (2009), dans lequel les pays industrialisés se sont engagés à mobiliser collectivement 100 Md$ par an d’ici 2020, de sources tant publiques que privées, bilatérales et multilatérales et ce, pour soutenir financièrement des projets, des programmes, des politiques et autres activités mises en œuvre par les PED en matière de réduction des émissions de GES, d’adaptation et d’atténuation du changement climatique, de renforcement des capacités, de développement et de transfert de technologies. Cet objectif a été confirmé par les Accords de Cancun adoptés au terme de la COP-16 (2010).
Fonds vert pour le climat (GCF) publie son rapport d’avancement
Bien que critiqué aujourd’hui par plusieurs pays en développement qui déplorent que le GCF dévierait de son caractère original, pour devenir une « entité de renforcement des capacités ou des connaissances », plutôt qu’une entité qui débourse des fonds pour aider les pays en développement à réduire leurs émissions et à s’adapter au changement climatique, le GCF reste un outil indispensable pour aider les pays en développement à mettre en œuvre leurs obligations au titre de l’Accord de Paris.
Le rapport d’avancement du GCF-1 enregistre l’expansion significative du Fonds au cours de cette période, avec un portefeuille de 216 projets climat dans 129 pays (atténuation et/ou adaptation devant conduire à éviter un total de 2,4 Gt CO2e), d’une valeur de 12 milliards de dollars, et un total d’actifs sous gestion, y compris le cofinancement, de plus de 45 milliards de dollars.
87% des projets approuvés sont en cours de mise en œuvre, dépassant la barre des 9 milliards USD en 2022. Les allocations pour ces projets dépassent 3 milliards USD, triplant le volume des ressources déployées sur le terrain depuis la mobilisation initiale des ressources du Fonds.
Le Gouvernement Princier qui fait du financement climatique l’un des fers de lance de sa politique de coopération au développement et soutient le Fonds Vert pour le Climat depuis sa création reste le premier bailleur per capita sur la période 2020-2023 et entend poursuivre son soutien à l’avenir.
Le rapport décrit également la croissance organisationnelle et la maturation du Fonds. Au cours des quatre dernières années, l’organisation a fait d’importants progrès en matière de stratégie et d’opérations, ce qui s’est traduit par une amélioration de l’efficience et de l’efficacité. Le Fonds fournit des financements climatiques plus rapidement à ceux qui en ont le plus besoin tout en continuant à investir dans des projets transformationnels qui permettent de nouvelles solutions climatiques et de nouveaux marchés.
Des progrès ont été réalisés par le GCF dans la simplification et la rationalisation des processus de financement, la tenue de dialogues avec les pays et les partenaires afin de mieux comprendre leurs besoins et défis de financement, et améliorer sa rapidité de livraison et d’analyse des projets et propositions.
La période GCF-1 a également vu un changement dans l’approche du Fonds, passant d’une organisation qui canalise le financement pour le climat à une autre qui catalyse également des financements provenant de sources privées et publiques destinés à développer les marchés verts, et ainsi aider les pays en développement à répondre et à dépasser leurs objectifs climatiques ambitieux conformément à l’Accord de Paris.
“Ce rapport montre les excellents progrès réalisés, l’amélioration de l’efficacité et de l’impact obtenus au cours de la période GCF-1, le GCF devenant véritablement la plaque tournante du financement climatique international »
Henry Gonzalez, directeur exécutif par intérim du GCF
Fonds vert pour le climat (GCF) publie son rapport d’avancement
Maintenant dans sa dernière année de GCF-1, GCF intensifie ses ambitions pour la deuxième période de reconstitution (GCF-2). À l’avenir, le GCF contribuera à conduire des transitions systémiques dans des domaines critiques d’intérêt mondial comme l’énergie, les systèmes alimentaires durables, les infrastructures résilientes au changement climatique et la protection de la biodiversité.
Une conférence des donateurs se tiendra en Allemagne en octobre 2023. Les promesses faites par les pays au GCF détermineront sa capacité à soutenir de futurs projets climatiques supplémentaires, qui doivent être intensifiés pour aider les pays en développement à répondre efficacement à la crise climatique dans les années à venir.
Fonds vert pour le climat (GCF) publie son rapport d’avancement
Article: Joana Foglia