Du 5 au 9 décembre dernier, la Principauté de Monaco a pris part à Rome, en sa qualité d’observateur, aux travaux de la 171ème session du Conseil de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).
Monaco FAO
Cette 171ème session du Conseil de la FAO a été marquée par l’adoption d’une décision portant sur les conséquences dévastatrices de la guerre en Ukraine sur l’insécurité alimentaire mondiale et l’accessibilité économique des engrais, des aliments et de l’énergie pour les pays et les populations les plus vulnérables.
Rappelant l’apport bénéfique de l’« Initiative céréalière de la mer Noire » permettant le transport des céréales et denrées alimentaires en toute sécurité depuis les ports ukrainiens, cette décision, dont la Principauté s’est portée co-auteur, fournit des orientations spécifiques à la FAO sur les mesures à prendre dans le cadre de son mandat pour faire face à cette crise. (La délégation monégasque était menée par S.E. Mme Anne EASTWOOD, Ambassadeur de Monaco en Italie, aux côtés de Karine LEMON-MEDECIN et Christelle REVEL, Représentants Permanents Adjoints.)
Les débats liés à la mise en œuvre des stratégies thématiques et transversales sur la science et l’innovation et sur le changement climatique ainsi que sur la poursuite de la collecte et de l’analyse des informations nécessaires à suivre l’évolution des situations ayant un impact sur la sécurité alimentaire – notamment les défis liés à la pandémie de Covid-19, aux conflits, aux ralentissements économiques et aux impacts croissants de la crise climatique – ont également occupé une place importante lors de cette session.
Les Membres du Conseil ont en outre reconnu toute l’importance stratégique de la gestion intégrée des ressources en eau pour la sécurité alimentaire et la résilience climatique, en recommandant de faire de cette problématique le thème du débat général de la 43ème session de la Conférence de la FAO qui aura lieu en juillet 2023.
L’eau est au cœur de l’agriculture, qui représente 72% des prélèvements mondiaux d’eau douce, et de l’ensemble du programme de développement durable. L’agriculture dépend, aujourd’hui, et dépendra, demain, d’une gestion durable des ressources en eau et de solutions innovantes, d’une lutte contre le changement climatique et d’une amélioration de la gouvernance de l’eau. Des actions plus efficaces et cohérentes, associées à une forte volonté politique, sont nécessaires pour considérer, valoriser et gérer l’eau de manière holistique et intégrée, ainsi que pour en améliorer le financement, si l’on veut atteindre tous les objectifs de développement durable.
La crise de l’eau figure parmi les 5 principales crises qui toucheront le monde dans les 10 prochaines années (selon Forum économique mondial. 2020. The Global Risks Report 2020. Davos)
Compte tenu de la croissance rapide de la population et de la demande croissante d’eau pour l’économie et l’environnement, les ressources en eau douce se font de plus en plus rares. Actuellement, 2,3 milliards de personnes vivent dans des pays soumis à un stress hydrique, dont plus de 733 millions, soit environ 10% de la population mondiale, vivent dans des pays où le stress hydrique est élevé ou critique. (FAO et ONU-Eau. 2021. Progress on Level of Water Stress. Global status and acceleration needs for SDG Indicator 6.4.2, 2021. Rome)
Cette 171ème session s’est conclue par l’adoption d’un rapport contenant des recommandations visant à orienter les travaux de l’Organisation sur les principales priorités liées à la sécurité alimentaire et les systèmes agroalimentaires mondiaux.
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Source: Direction de la Communication du Gouvernement Princier de la Principauté de Monaco, FAO